Paris-Charles de Gaulle, le 13 juillet 2024 – Invités par Singapore Airlines et Paris Aéroport, une dizaine de membres Flight report Gold se sont donné rendez-vous à Paris CDG (Roissy), non pas pour prendre l’avion mais pour une rencontre entre passionnés qui nous conduira dans les coulisses de la plateforme et autres lieux où l’on ne peut pas se rendre lorsque l’on vient pour prendre son avion.

Le Terminal 1 aux couleurs des JO de Paris 2024

Le point de ralliement est fixé à 9 heures près de la zone d’enregistrement où opère Singapore Airlines. La compagnie a invité les passionnés à visiter l’avion avant l’embarquement du vol de 11h15 pour Singapour.

Comme les passagers qui vont emprunter le vol, nous nous dirigeons vers les portes 10-48 situées en zone internationale. Escortés par nos hôtes, la petite troupe passera le PIF en un temps record.

Il faut ensuite rejoindre les portes en empruntant le nouvel itinéraire. C’est une découverte pour certains qui se remémorent les souterrains menant aux satellites. Ils sont impressionnés par les progrès de l’aménagement des lieux. Là, on a de l‘espace et de la clarté à revendre.

Direction la porte 26.

Le PIF est au bout du couloir avec l’accès Numéro 1 parfaitement signalé et différent de la file générale. Une ligne dédiée aux familles se trouve à l’extrémité et c’est vers ce poste de contrôle que se dirige la famille Flight-Report.

Airside, nous nous dirigeons vers la porte 26 d’où partira le vol SQ335 pour Singapour.

L’avion immatriculé 9V-SWV est l’un des 21 Boeing 777-300ER exploités par la compagnie de Singapour.

La visite de l’avion

Nous attendons patiemment en porte qu’on nous donne le feu vert pour investir l’avion. Pour des passionnés, c’est un grand moment que de pouvoir disposer de la cabine en toute liberté.

Profitons en pour vous présenter l’avion. Il peut accueillir 264 passagers, il offre quatre classes de voyage réparties sur six cabines.

Crédit AeroLopa

La First Class

Quatre sièges en suite semi ouvertes forment le premier rang, configurés 1-2-1 chaque siège d’une largeur de 35 pouces se transforme en un lit plat de 82″ de long. Les sièges du milieu sont divisés par un écran d’intimité réglable. Un Écran tactile HD de 24 pouces, des prises Universelles 110 V CA et USB-A sont également présents.

Retrouvez vous à bord du vol vers Singapour en Première avec le reportage d’Indianocean

La Business Class

Elle compte 48 sièges produits par Jamco disposés en 1-2-1 sur deux cabines, une « petite » de trois rangées de sièges entre la cabine de première classe et le galley et une autre comprenant neuf rangées de quatre sièges.

Chaque siège se transforme en un lit entièrement plat de 78″ de long (mesuré entre les coins diagonaux), le pitch est de 55 pouces et la largeur du siège de 28 pouces. Les passagers disposent également d’un Écran tactile HD de 18″ et de prises universelles et USB-A

Les rangs 11 et 15 possèdent un espace plus important.

Faites le voyage avec MichelG en parcourant son FR de Paris vers Singapour en Business Class.

La cabine Premium Economy

Elle comprend Vingt-huit sièges fabriqués par l’équipementier Zim disposés en 2-4-2 offrant un pitch de 38 pouces, une largeur de 19,5 pouces et une inclinaison de 8 pouces. Chaque siège est équipé d’un écran individuel de 13,3 pouces et de prises USB

Une Premium Economy de qualité

Un vol trés confortable de CDG à SIN est à retrouver sur le FR de Frous 20

La cabine Economy

Elle comprend 184 sièges Safran Z300 disposés en 3-3-3. Ce qui est très rare sur un B777 où la disposition en 3-4-3 est désormais la norme.

Chaque siège est équipé d’un appui-tête réglable en 4 directions et d’un porte-gobelet indépendant monté sur le dossier du siège et sur la tablette.

L’espacement entre chaque rangée est de 32 pouces, la largeur du siège de 18 et l’Inclinaison du siège de 5 ‘’

Chaque passager dispose également d’un écran individuel de 13,3 pouces et de prises USB.

De nombreux récits de vols sont à découvrir sur Flight-Report dont celui de Mendes

Nous laisserons la place à l’équipage après avoir pris bon nombre de photos. Nous serions volontiers restés dans l’avion.

Après avoir pu visiter la cabine, nous nous retrouvons au pied de l’avion. Tout près, on se rend compte de la taille impressionnante du Triple Sept.

Il est temps de remercier la sympathique équipe de Singapore Airlines, nous sommes pris en main par Paris Aéroport qui organisera la suite de la visite.

Extime ou le concept de Boutique Terminal

Nous nous trouvons dans l’extension du Terminal 1 qui réunit trois des anciens satellites, La différence est saisissante, Paris Aéroport a développé le concept de Boutique Terminal

Avec Extime Expérience. Le but de Paris Aéroport est de transformer le temps d’attente airside en un moment qualitatif de plaisir et de confort et de vie.

Un design et des aménagements soignés, une offre commerciale variée et de qualité, voire luxueuse, des équipements repensés pour faire de l’attente avant d’embarquer, souvent stressante pour bon nombre de passagers, un moment où se relaxer avant de prendre l’avion.

Flight-Report avait publié lors de l’inauguration du terminal rénové un article que vous pouvez retrouvez ici.

Départ pour le doublet sud

La suite de la visite se fait au dehors et nous apprendrons que CDG est considéré comme un aéroport côtier. Pas à cause de l’érosion qui serait arrivée aux portes de Paris mais par la présence d’immenses bassins de rétention situés à l’ouest des installations.

L’arrêt sera l’occasion de profiter de cet emplacement privilégié à l’entrée du doublet sud pour spotter quelques avions atterrissant en 26L

Après cela, nous reprenons le bus pour nous rendre presque à l’entrée de la piste 26R , d’où devrait décoller « notre » vol SQ335.

Ce sera l’occasion de voir différents appareils se préparant à décoller et de noter la différence de bruit entre des Airbus A330-200  et la version A330-900Néo, on mesure les progrès techniques faits dans la motorisation des avions récents.

Et notre 777 dans tout ça ? Ayant été retardé, il a décollé du doublet nord profitant d’un temps de roulage moins long.

Déjeuner au Bistrot Benoît

Nous reprenons le chemin du Terminal 1 et plus précisément au restaurant Bistrot Benoît par Alain Ducasse où nous sommes conviés à déjeuner. Le restaurant, une Brasserie Française de qualité avait été précédée par l’ouverture en 2018 d’un premier établissement au Terminal 2E marquant la volonté d’Extime de proposer aux passagers une offre de restauration de qualité avant de prendre son vol.

Pause déjeuner au Bistrot Benoît

Visite du Service de secours et de lutte contre les incendies des aéronefs

La visite continue et nous amène après de ceux qui assurent la sécurité de la plateforme et dont on espère qu’ils n’auront pas à intervenir, Le SSLIA (Service de secours et de lutte contre les incendies des aéronefs)

Les pompiers de Paris-Charles de Gaulle doivent intervenir en un maximum de trois minutes sur tout point de la plateforme aéroportuaire, vu la taille de CDG qui est de 32 Km², il existe deux casernes, l’une au nord et l’autre au sud.

Outre une formation de pompier professionnel, les pompiers de l’aéroport reçoivent une formation spécifique pour combattre un feu d’avion et assister les passagers lors d’une évacuation. Pour cela, ils disposent de matériels impressionnants dont le Panther 8×8 développant une puissance de 1450 chevaux capables de propulser les 52 tonnes de l’engin à 135 km/h et de déverser 12000 litres d’eau et de produit retardant moins de deux minutes.

L’entrainement des équipes de secours est permanent et des simulateurs permettent de se mettre en configuration sans immobiliser les véhicules.

Certains membres du groupe ont pu s’essayer au maniement des gros camions rouges et voir combien la maitrise de ces engins était délicate.

Les camions Panther disposent aussi d’un dispositif permettant de percer le fuselage d’un avion et d’arroser la cabine sans mettre en danger les équipes. A coté du dispositif, le bateau obligatoire pour tout aéroport côtier.

Un entrainement grandeur nature.

Pour leur entrainement, les services de secours et de sécurité disposent un Airbus A320 stationné à l’ouest du doublet nord. Il est depuis peu recouvert d’une élégante livrée bleue aux couleurs de Paris Aéroport.

Un bel endroit pour prendre une photo de groupe.

La gestion d’aire de trafic

L’importance des mouvements, par l’étendue de ses aires aéronautiques à Paris-Charles de Gaulle nécessite un service spécifique de gestion d’aire de trafic, CDG posséde son propre service de gestion d’aire de trafic, c’est là que nous nous rendons maintenant.

Précision et efficacité sont nécessaires au bon déroulement des opérations au sol. La complexité est énorme sur un hub comme CDG. Alors que le contrôle aérien gère la circulation des avions au décollage et à l’atterrissage, l’Airside Operation Center à en charge la régulation des mouvements afin de prévenir les collisions lors de la mise en place des aéronefs à la porte ou au point de stationnement. Au delà de l’aspect sécuritaire, la bonne gestion des mouvements au sol permet de rendre le trafic plus fluide et de gagner en efficacité.

L’exposé qui nous a été fait était passionnant, on est loin de se douter de la complexité du fonctionnement d’un aéroport comme Paris-Charles de Gaulle.

Passage en zone cargo

Un dernier passage par la zone cargo nous permettra d’apercevoir cette « Reine du Ciel » un plaisir pour tout AVGeek de pouvoir encore admirer cet avion mythique.

Une très belle journée entre passionnés

A l’issue de cette belle journée, il est temps de prendre congés de nos hôtes, Singapore Airlines et Paris Aéroport qui nous ont permis de vivre cette journée passionnante. Un très grand merci à eux pour leur passion et leur gentillesse.