Paris CDG, le 14 décembre 2018 – A l’invitation d’Air Canada, Flight Report est allé dans les coulisses du nettoyage armement des avions de la compagnie à CDG.

Au moment d’embarquer à bord de votre 777-300 ER ou 787-9 Dreamliner d’Air Canada à destination de Montréal ou de Toronto, vous découvrez une cabine propre, rangée et équipée de tous les accessoires utiles pour votre vol transatlantique. Les galleys sont remplis, les oreillers, couettes, bouteilles d’eau et trousses sont à disposition en Classe Signature Air Canada  , la moquette et les toilettes sont propres et le magazine de bord « en route » est rangé à sa place.

Difficile d’imaginer qu’alors que vous étiez confortablement installé dans le salon Feuille d’érable, en train d’effectuer des achats en duty free ou encore de prendre congés de vos proches via FaceTime en salle d’attente, qu’une véritable course contre la montre était engagée à bord de votre appareil arrivé plus tôt du Canada.

Cette course débute à peine les derniers passagers et l’équipage sortis. Commence alors un ballet ou chacun des 12 membres de l’équipe de nettoyage se met en action avec une tache précise et un séquencement orchestré par le ou la responsable de l’équipe de la Sodaic.

L’équipage vient de sortir, les équipes s’engouffrent dans l’avion qu’il va falloir nettoyer et préparer dans un délai très court| © Christophe Chouleur pour Flight-Report

Passer  l’aspirateur, changer les housses des oreillers, remplacer les couettes et couvertures, nettoyer les tablettes et écrans , remettre les ceintures en place , nettoyer et armer les galleys et toilettes selon les modalités propres à la compagnie, les missions sont nombreuses et doivent être effectuées en un temps record.

Classe Signature Air Canada, Privilège , économie, galleys et toilettes rien n’échappe aux équipes qui doivent remettre en état l’appareil en un temps record avant son prochain départ| © Christophe Chouleur pour Flight-Report

Sodaic n’est pas le seul intervenant, Servair est également à pied d’œuvre pour emporter les trolleys des galleys avant et arrière et les remplacer par de nouveaux chargés de matériel de bord propre, de repas préparés à CDG et de boissons. Une équipe technique d’Air France, a qui Air Canada sous traite la maintenance à Paris, est également à bord pour vérifier et réparer les pannes et problèmes techniques éventuels sur les sièges, les IFE et, bien entendu, dans le cockpit.

Les interventions nécessaires repérées par le personnel de cabine sont consignées dans ce carnet qui facilite le travail des équipes au sol| © Christophe Chouleur pour Flight-Report

Tout le monde se croise, sans se gêner, dans un espace restreint et arrive à faire que l’avion soit prêt à repartir en temps et en heure. Bien entendu en parallèle au sol, des équipes se sont relayées pour décharger et charger les bagages, vider les toilettes, faire le plein d’eau et de carburant et si nécessaire effectuer les interventions techniques utiles au bon fonctionnement de l’avion.

Une taie d’oreiller et une couette propres ont été mises en place, la tablette et l’écran nettoyés, les équipes compléteront l’équipement avec la trousse de confort et une bouteille d’eau pendant que l’aspirateur sera passé| © Christophe Chouleur pour Flight-Report
Une fois les trolleys déchargés ceux qui contiennent les plateaux repas pour les 251 passagers des 3 classes et les membres d’équipage du Boeing 787-8 sont installés à bord en respectant un placement très précis| © Christophe Chouleur pour Flight-Report

Pour les 2 vols quotidiens d’Air Canada en saison d’hiver, le timing n’est pas le même suivant la destination car si le Boeing 777-300 ER en provenance de Montréal qui arrive en premier à CDG reste 4 heures au sol, le Boeing 787-9 en provenance de Toronto, lui, ne reste que 2 heures à CDG. Autant dire que c’est chaud ! Il suffit de voir l’état chaotique de la cabine à l’arrivée et la multiplicité des tâches à accomplir pour comprendre le challenge auquel font face toutes les équipes. En cas de retard de l’appareil, il faut parfois procéder à un nettoyage plus rapide et moins complet pour permettre à l’appareil de repartir à l’heure. En aérien plus qu’ailleurs « time is money ».

L’appareil est prêt à repartir vers Toronto, les PNC rejoignent les PNT à bord pour procéder aux vérifications de sécurité et de l’armement| © Christophe Chouleur pour Flight-Report

La prochaine fois que vous monterez à bord , n’oubliez pas le véritable challenge quotidien qui est réalisé par ces équipes de l’ombre dont la mission concourt pourtant à notre bien-être à bord et qu’il convient de saluer.