Test: le nouveau Microsoft Flight Simulator
Paris, le 26 novembre 2020 – 14 ans, c’est le temps qu’il fallu attendre entre la dernière version de Flight Simulator (FSX) et le nouvel opus, appelé tout simplement Microsoft Flight Simulator (MFS). Très attendu des simeurs du monde entier, ce simulateur promet, grâce aux avancées technologique et cartographique, un rendu véritablement bon mais aussi des sensations nouvelles.
Alors qu’une partie de l’Europe est soumise à de nouvelles restrictions de déplacements, Microsoft Flight Simulator apparaît comme un exutoire bienvenu pour ceux qui ne peuvent plus voyager (tout du moins temporairement). C’est pour cette raison que Flight-Report a voulu tester ce nouveau jeu à l’approche des fêtes de fin d’année.
L’équipement nécessaire
MFS est disponible sur PC et le sera dans le courant de l’année 2021 sur la nouvelle console Xbox Series S et X .
Pour ceux privilégiant la solution ordinateur, il ne faut pas s’y tromper, MFS est un jeu exigeant en terme de ressources, et nous vous recommandons les configurations suivantes pour pouvoir y jouer confortablement.
Configuration | Minimum recommandé par Microsoft | Optimal recommandé par Microsoft | Confortable recommandé par Flight-Report |
Système d’exploitation | Windows 10 | Windows 10 | Windows 10 |
Mémoire RAM | 8 Go | 16 Go | 32 Go |
Processeur (CPU) | Intel i5-4460 AMD Ryzen 3 1200 | Intel i5-8400 AMD Ryzen 5 1500X | Intel i7-1160 AMD Ryzen 5 5600X, 5800X, 5900X ou 5950X |
Carte graphique (GPU) | NVIDIA GTX 770 AMD Radeon RX 570 | NVIDIA GTX 970 AMD Radeon RX 590 | NVIDIA RTX 3070, 3080 ou 3090 AMD Radeon RX 6800, 6800 XT ou 6900 XT |
Le jeu est disponible en trois versions:
Versions | Standard | Deluxe | Premium Deluxe |
Aéroports « fait main » | 30 dont CDG | Standard + AMS, CAI, CPT, ORD, MAD | Deluxe + DEN, DXB, FRA, LHR, SFO |
Appareils | 30 dont l’Airbus A320neo et le Boeing 747-8 | Standard + 5 avions | Deluxe + 5 avions dont le Boeing 787-10 |
Prix | 69,99€ | 89,99€ | 119,99€ |
A noter qu’il est aussi possible de jouer à MFS avec le Xbox Game Pass pour PC pour seulement 1€ par mois, cela peut être une bonne option pour ceux qui veulent tester le jeu.
Prise en main
MFS est avant tout un jeu de simulation, ainsi il n’y a pas réellement de but ou de carrière à créer mais simplement le plaisir de voler et de découvrir le monde.
Si vous débutez sur Flight Simulator, la rubrique formation en vol propose 8 leçons d’apprentissages avec le plus basique des avions, le mythique Cessna 172. Par contre, pas de tutoriel pour le moment pour les autres appareils.
Pour les plus expérimentés, vous pouvez directement vous faire la main sur les nombreux défis d’atterrissages qui sont regroupés en trois catégories : les célèbres, les épiques et les vents violents. Cette dernière catégorie est de loin la plus exigeante avec des approches mythiques mais difficiles comme celle de Funchal, de Gibraltar ou d’Innsbruck.
Le pilotage demande une certaine adaptation car les modèles de vols sont plus complexes et les avions réagissent avec une certaine inertie, ce qui oblige à anticiper ses gestes pour avoir un pilotage le plus souple possible. Les turbulences, notamment en raison du relief, sont aussi bien plus fidèlement modélisées que par le passé.
Comparativement aux versions précédentes de Flight Simulator, les appareils par défaut sont très bien recréés, y compris les cockpits qui ont la majorité des systèmes fonctionnels (dont les FMC/MCDU pour les liners).
Le terrain de jeu est le monde !
L’intérêt du nouveau Microsoft Flight Simulator est avant tout la qualité des paysages, et pour cause, le jeu utilise les cartographies photo-satellite du monde entier provenant de Bing Maps. C’est véritablement le « game changer » de cette nouvelle édition qui offre une base exceptionnelle pour profiter de son vol.
Cependant, la qualité de la cartographie est très variable en fonction de la région du monde.
Certaines grandes villes (surtout nord-américaines) disposent d’un traitement très fin par photogrammétrie permetant une reproduction la plus fidéle possible des batiments et des arbres.
La plupart des villes et des paysages du jeu utilisent une qualité d’image dite satellite et avec des bâtiments générés automatiquement (autogen) mais pour autant, très fidèle à la réalité car adaptés aux différentes régions du monde.
Dans certains rares cas, des textures par défaut font aussi leurs apparitions lorsqu’il n’y a pas de photo-satellite disponible ou lorsque la photo-satellite est dégradée (par exemple par des nuages).
Un jeu évolutif
MFS est un jeu qui se veut avant tout évolutif, avec un support mais aussi des améliorations pour un minimum de 10 années. C’est en tout cas la promesse faite par Microsoft et Asobo, le studio français en charge du développement du simulateur.
Régulièrement, des sessions de Q&A sont proposés à la communauté pour présenter et discuter des évolutions futures de MFS tant au niveau de la résolutions des bugs que de l’amélioration du jeu. Par exemple, la réalité virtuelle (VR) sera lancée à l’occasion de la mise à jour du 23 décembre prochain.
Parmi les améliorations continues, les mises à jour gratuites « World Update » sont au rythme d’une tous les deux mois et se focalisent sur un pays du monde. Le Japon, et les Etats-Unis ont déjà profités de ce dispositif alors que le Royaume-Uni est à l’agenda pour la prochaine mise à jour, prévue pour le 28 janvier 2021.
Enfin, les simeurs les plus aguerris se tourneront probablement vers le vol à réseau, que cela soit pour le plaisir afin de faire des tours de pistes sur des terrains difficiles voire exotiques, ou d’une manière plus réaliste en réalisant un vol le plus fidèlement possible sur VATSIM ou IVAO.
Conclusion
Ce nouveau Microsoft Flight Simulator est une véritable claque visuelle et il ne fait nul doute qu’il deviendra le jeu de simulation de référence pour les années à venir. Au delà de la prouesse graphique, il faut tout de même noter que le jeu est un « work in progress » car les bugs ne sont pas rares et de nombreuses améliorations sont encore attendues (aéroports manquants, trafic AI, replay) par la communauté. Si vous êtes un véritable avgeek, il vous sera probablement impossible de passer à côté, même si cela impose un certains investissement dans le materiel informatique afin de le faire fonctionner confortablement.
Tout le screenshots de l’article ont été tirés du jeu directement par Flight-Report et sans aucune retouche. Certaines livrées tierces ont été installées.