Paris, le 23 février 2016 – Les compagnies low-cost ont le vent en poupe en Europe. Depuis une vingtaine d’années, on assiste à un redécoupage du ciel qui s’opère à la faveur de ces nouveaux acteurs, de plus en plus nombreux et aux offres de plus en plus diversifiées.
 
Après une installation timide compte tenu des réticences des compagnies historiques et des gouvernements, les compagnies low-cost font dorénavant partie intégrante du paysage aérien en Europe. Leur mot d’ordre est resté le même : rendre l’avion accessible au plus grand nombre afin de maximiser les marchés potentiels. Populations jeunes ou à petits budgets à l’origine, mais aussi et de manière croissante des petites entreprises soucieuses de leurs budgets voyage.
 
L’ensemble de ce podium est composé de compagnies aériennes exploitant majoritairement des Boeing 737.
 
Transavia France, la compagnie de l’année
 
Transavia France est consacrée meilleure compagnie aérienne low-cost de l’année 2016 par les contributeurs de Flight-Report. La compagnie, qui se définie plutôt comme « value cost », a réussi à gagner de nombreuses parts de marché malgré un contexte très difficile en France qui freine son développement.
 
Avec une note moyenne de 7,47/10, la compagnie qui a changé de livrée il y a un an et qui ne cesse de recevoir de nouveaux Boeing, occupe la première place du podium.
Ses principaux atouts plébiscités par les internautes de Flight-Report : le confort et les équipages navigants. Dans ces deux catégories, on la retrouve première avec respectivement 8/10 et 8,5/10. Les différentes orientations prises depuis plusieurs années semblent donc trouver un écho favorable auprès des voyageurs.
 
Norwegian et airBaltic : un podium emblématique
 
Deux compagnies d’Europe du Nord complètent le podium : Norwegian avec une moyenne de 7,42/10 et airBaltic avec 7,23/10. Leur position est intéressante dans la mesure où elle s’explique par des atouts totalement différents.
 
La première brille surtout grâce à sa note « Divertissement » de 8,1/10, près de 2 points devant ses concurrentes. La raison ? Son offre de WiFi gratuit pour tous les passagers à bord de ses Boeing 737. La compagnie norvégienne connait une croissance ininterrompue depuis plusieurs années. La commande historique de 250 appareils auprès de Boeing (737 et 787) et Airbus (A320neo) préfigure de surcroît un développement continu à long terme. Son arrivée sur le marché français est d’ailleurs remarquée avec l’ouverture récente de lignes entre l’Amérique du Nord et les Antilles (en 737) ; ainsi qu’entre Roissy et New York, Fort Lauderdale et Los Angeles dès l’été prochain.
 
De son côté, airBaltic a moins d’ambitions internationales. Sa troisième place au classement s’explique par une carte de catering payante très fournie : plateaux variés et plats chauds peuvent être commandés pendant l’achat du billet. Ces options sont appréciées car elles augmentent l’offre disponible auprès du voyageur.
 
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Des disparités dans le reste du classement
 
Flybe occupe la quatrième place avec 7,19/10 et Volotea la cinquième place avec 7,16/10. Ces deux compagnies ont ceci en commun qu’elles exploitent des avions réputés plus confortables que les Airbus et Boeing densifiés : Embraer et Dash pour la première, 717 pour la seconde. Pour Volotea, il faut ajouter que les tarifs très attractifs jouent clairement en faveur du « value for money ». Son développement a connu un tournant décisif il y a quelques mois lorsqu’elle annonçait une commande d’Airbus A319 en replacement de ses 717 vieillissants.
 
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Juste derrière arrive easyJet avec une note moyenne de 7,14/10. La compagnie symbole des low-cost européennes bénéficie globalement d’une bonne image grâce notamment au fait qu’elle dessert majoritairement les grands aéroports (CDG, ORY à Paris). La low-cost orange a développé de plus en plus d’options ces dernières années dans le but de donner une image davantage « Premium ». Elle a également changé de livrée et propose de nouveaux sièges plus légers dans ses Airbus, signe de son dynamisme.
 
En queue de peloton, on trouve Wizzair avec 6,79/10, Ryanair avec 6,43/10, Vueling avec 5,82/10 et Pegasus avec 5,18/10.
Wizzair est une compagnie hongroise exploitante des Airbus, contrairement à Ryanair qui est fidèle à Boeing. L’une comme l’autre exploitent davantage de vols au départ d’aéroports secondaires comme BVA à Paris ainsi que DWC à Dubai ou encore SXF à Berlin pour la première ; et REU à Barcelone ou HHN à Francfort pour la seconde.
Ryanair ne cache cependant pas son appétit pour envahir les aéroports traditionnels. Si les parts de marché qu’elle a glanées ont été obtenues dans le passé au détriment de son image, elle pourrait bien à l’avenir monter en gamme. On en voit déjà certains signes avec ses nouvelles cabines (siège & Skyinterior) en attendant la réception des 737MAX. Basés à CDG et LHR ?
 
Vueling et Pegasus ferment la marche, avec une flotte d’Airbus pour la première et majoritairement Boeing pour la seconde. La low-cost espagnole a réussi à s’installer sur le marché européen en bénéficiant des accords de ciels ouverts : elle exploite ainsi des vols au départ de nombreux pays européens comme la France ou l’Italie, en plus de sa base espagnole. Sa note de 5,82/10 indique que le modèle économique privilégiant l’offre tarifaire demeure prioritaire sur la question du confort à bord.
 
Pegasus est une compagnie turque qui utilise son hub d’Istanbul Sabiha Gokcen (SAW) pour exploiter de nombreux vols vers l’Asie centrale et le Moyen-Orient. A ce titre, elle connait une croissance de ses parts de marché, mais cela n’impressionne pas encore les passagers qui sont globalement peu satisfaits de son offre, ce qui lui vaut une note moyenne de 5,18/10. Là encore, son développement n’en est qu’à ses balbutiements car elle a commandé plus de 70 Airbus « neo ».
 
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Méthodologie
Moyenne des notes attribuées aux compagnies low-cost européennes par les internautes de Flight-Report sur leurs récits pour des voyages effectués en 2015 (janvier 2015 – décembre 2015).

 
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